La Bretagne au printemps.

Un article publié en 2014 par Surfing L.A.

Surfing L.A. vous invite à prendre les routes de notre beau pays dans ses chroniques de la Douce France. En guise d’ouverture de ces magnifiques guides de voyages surf, nous allons explorer pas seulement une région, mais un véritable pays. Deger mat Breizh. La Bretagne au printemps.

Photographes : Ronan Benoit, Jules Aubron, Guillaume Caudal, Thomas Jaud

Située à l’extrémité ouest de l’Europe continentale, la Bretagne est une terre de légendes et d’histoires. Cette (grande) région française vit et respire l’écume océanique. Toute une culture s’est forgée autour de la mer (mor en breton).

Peu de grandes villes bordent les côtes bretonnes. Si bien que si vous longez la côte, vous vous trouverez en petit comité, voire même seul à l’eau, alors que des vagues parfaites déroulent. C’est la magie de la Bretagne et de ses 2500 kilomètres de côtes (en comptant les îles).

Extrait de la préface de Kornog (magnifique ouvrage sur le surf en Bretagne ):

Surfer en Bretagne est une école de la vie. Chaque vague, chaque lumière, chaque instant magique se mérite. Le surfeur breton, déjà confronté à la difficulté inhérente à la pratique du surf, est dans le même temps tributaire des saisons et du climat océanique. A chaque saison son surf, et ses sensations variées — odeurs des ajoncs et des pruneliers au printemps, bruyère rougeoyante en août. En Bretagne, le surf n’est pas monocorde, et encore moins monotone.

 

 

Si La Bretagne se compose de différentes régions très marquées, elle se vit également au rythme des saisons. Chaque coin, chaque département a sa saison de prédilection pour les sports de glisse. Le printemps représente une saison d’entre-deux. Si l’hiver est bien marqué par des houles massives, favorisant le surf de gros, ou pour le plus grand commun des mortels, les spots de replis; et que l’automne est dominé des sessions d’anthologie où toute la région passe à la limite du worldclass; le printemps lui est un mix des deux. Ca peut être flat ou presque; puis quelques jours après, trois ou quatre jours de belles houles de deux mètres peuvent permettre de bien s’amuser avant l’arrivée d’une bonne dépression envoyant des vagues massives sur la côte. Bref, préparez-vous à toute éventualité.

La Bretagne se mérite cependant. L’eau y est particulièrement froide, surtout au début du printemps. Suivant la région où vous déciderez d’aller les spots peuvent être relativement très « hardcore », surtout les reefs. De plus, il faut prendre en compte l’important marnage de la région. Suivant les endroits, certains spots ne fonctionneront pas du tout à marée basse et donneront des vagues de près de deux mètres à marée haute, et inversement. Il devient donc nécessaire d’avoir de bonnes connaissances en météorologie du surf pour dénicher de bonnes vagues en Bretagne. Cependant, les résultats sont à la hauteur des efforts donnés. Vous pourriez vous retrouvez seul à surfer des vagues parfaites dans une eau turquoise. Un plaisir difficilement réalisable dans bien des régions, hormis l’hiver, et encore…

          

La Bretagne au printemps en quelques mots.

Conditions générales

Avec une ouverture à toutes les directions de houles possibles et imaginables, la Bretagne figure en tête de liste des meilleurs endroits en Europe pour surfer. Le revers de la médaille de cette position privilégiée est l’énorme exposition au vent. Cela souffle fort et souvent. Cependant, la côte étant très découpée, il est possible de toujours trouver un spot off-shore pendant son voyage en Bretagne, et ce même par vent d’ouest.

Niveau requis

Etant donné la taille gigantesque de la côte, vous trouverez des spots très exposés, de replis, de replis de chez replis, ect. Bref, si vous cherchez bien, vous pouvez dans une même journée surfer des vagues de 3 mètres sur un spot, pendant que d’autres surferont des vagues de 70 cm dans la même région.

La vaste étendue des côtes et donc, le nombre de spots avec peu voir personne à l’eau rend la destination particulièrement intéressante à des débutants ou des soul surfeurs, fatigués par le monde au pic dans le sud-ouest.

Le petit plus de la destination

Passionnés d’histoire, passionnés de cuisine, passionnés de rando, de plongée, de voile, de chasse, de pêche, … bref, tout le monde trouve son compte en Bretagne et ce même lorsque le flat règne. Il y a tellement de choses à faire, à voir, à découvrir, qu’il vous faudrait toute une vie pour tenter de bien connaître cette région. De plus, c’est assez rare d’aller surfer en passant devant une chapelle du XIIIe siècle, puis en traversant un champ.

Equipement nécessaire

Longboard, shorboard, semi-gun, bodyboard, et tout types d’engins de glisse.
Une ou plusieurs bonnes combinaisons. Des chaussons pour les reefs. Une cagoule pour les off-shore de plus de 25 noeuds.
Un véhicule. Une carte marine, et une carte détaillée de la région. Un bon sens de l’observation et une attitude cool à l’eau.
Pour les gens en camion aménagé, la Bretagne est plutôt accueillante, comparée à d’autres régions. Du coup, pour garder cet bienveillance, il est plus que nécessaire de respecter les lieux et les habitants.
Un porte-monnaie pour se nourrir de produits locaux et/ou une canne à pêche.
Des bières à partager avec les locaux.
Toutes les photos ont été prises en Bretagne ce printemps (2014) et le printemps dernier (2013).

Crédits des photos.

Ronan Benoît, rédacteur en chef et fondateur de Surfing L.A.

J.Aubron : Photographe skate, surf et lifestyle, membre de Surfing L.A., originaire de Loire-Atlantique. https://www.facebook.com/julesaubronphotography | http://j-aubron.tumblr.com/

Thomas Jaud : Photographe aquatique, membre de Surfing L.A., originaire du Finistère. https://www.facebook.com/TjaudPhotographie/ | FlickR

Guillaume : membre de Surfing L.A., explorateur breton, originaire du Morbihan.